Dans les grottes ornées en particulier, l’étude par la voix vient avant celle par les instruments qui ne détectent pas certaines propriétés acoustiques notables.  Une discipline nommée archéo-acoustique a mis au jour l’importance de la résonnance de la pierre dans la détermination des zones à peindre ou la production de symboles, et de pratiques rituelles.

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A partir de 1988 Reznikoff & Dauvois montre la corrélation et la conjonction entre la résonance du corps et la résonance au sein de l’espace de la grotte.  La voix a guidé le choix des premiers humains pour les emplacements et les motifs d’un grand nombre sinon de la majorité des peintures rupestres. On estime que les premiers habitants des grottes utilisaient leurs cris et les échos de leur voix pour trouver les emplacements résonnants, et ensuite marquer ces espaces de symboles.

Nous avons donc décidé de matérialiser des mythes dans notre installation, par le biais de voix contant par bribes des mythes.  Ces voix étaient là encore modifiés, cette fois en travaillant plutôt les résonances des voix en miroir de celles produites par les cavités minérales.  Ces modifications sont plus ou moins drastiques, créant une disparition / apparition du récit.  Les visiteur.es étaient cette fois invités à moduler ces paramètres du son, faisant s’approcher ou s’éloigner le récit, et créant des résonances différentes en fonction de leur action sur le pad.